Que faut-il retenir de l’élimination de Rafael Nadal à Barcelone ?
De retour à la compétition après trois mois d’absence, l’Espagnol s’est incliné contre Alex de Minaur au deuxième tour.
- Publié le 17-04-2024 à 19h58
Après un premier tour où le jeune joueur italien (21 ans) Flavio Cobolli lui a offert une voie royale vers la victoire en commettant de trop nombreuses fautes, Rafael Nadal se voyait proposer un adversaire d’un tout autre calibre pour son deuxième match dans l’ATP 500 de Barcelone avec face à lui Alex de Minaur. Vainqueur de l’ATP 500 d’Acapulco cette année, l’Australien réalise une bonne saison 2024 avec une actuelle onzième place mondiale et un récent quart de finale à Monte-Carlo où il s’inclina contre Novak Djokovic. Face à un joueur à la mobilité impressionnante, le vainqueur de 22 titres en Grand Chelem a dû courber l’échine (7-5, 6-1). Une défaite qui n’est pas illogique quand on sait d’où revient l’homme aux quatorze titres à Roland-Garros. Mais qu’a-t-il manqué au Majorquin pour faire mieux ?
Un service prudent
Blessé aux muscles abdominaux avant de reprendre à Barcelone, Rafael Nadal n’a pris aucun risque sur ses engagements. Ses services n’ont quasiment jamais passé la barre des 185km/h. Ce qui lui retirait, bien évidemment, une arme importante et donc des points facilement gagnés. Son pourcentage de réussite dans ce secteur a aussi été fort variable. Passant des 35 à 65 % selon les instants du match.
Un manque de régularité
Capable de séquences de jeu dignes de ses plus belles années avec un coup droit profond et lourd mais aussi un revers rapide et destructeur, Rafael Nadal a manqué d’une intensité constante lors d’une rencontre physiquement intéressante avec de longs échanges. On prendra comme exemple pour étayer cette analyse les trois petits points pris par le Taureau de Manacor lors des seize derniers joués dans la première manche. L’accumulation de petites fautes directes face à un adversaire qui donnait très peu de points gratuits a aussi énervé Rafa. Physiquement, l’Espagnol a souffert en début de match sur les amorties de l’Australien et sur les longs déplacements latéraux en fond de court. Mais il est parvenu à s’adapter grâce à sa lecture et sa science du jeu.
Conclusion : à revoir
Comme le soulignait Nadal avant son entrée en matière à Barcelone, il ne faut pas s’attendre à un miracle de sa part. Le chemin vers un retour performant risque d’être long. Le plus important pour l’ancien numéro un mondial étant actuellement de rester en bonne santé physique et de profiter des instants sur le court. La prochaine étape au programme de Rafa étant le Masters 1000 de Madrid avant d’enchaîner si tout va bien sur le tournoi de Rome puis Roland-Garros.